Ces attaques ont eu lieu mardi dans la région du lac Tchad, dans l'Etat du Borno, où le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) contrôle des pans entiers du territoire. Au cours de la première attaque, des combattants de l'Iswap à moto ont tué 25 éleveurs peuls qui faisaient paître leur bétail dans la forêt de Gudumbali, située à 95 km de la captale régionale Maiduguri, selon les sources. "Les terroristes ont tué 25 éleveurs et sont partis sans rien leur prendre", a affirmé le chef d'une milice anti-jihadiste, Babakura Kolo. Les jihadistes leur avaient ordonné de quitter la zone, les accusant d'espionner pour le compte de l'armée et des milices locales qui les combattent, a précisé M. Kolo. "La majorité des 25 victimes ont été tuées par balles tandis que certaines ont été tuées à l'arme blanche", a affirmé Umar Ari, membre de la milice, qui a participé à l'enterrement organisé mercredi. Boko Haram et l'Iswap, groupes rivaux, ciblent de plus en plus les bûcherons, les éleveurs, les agriculteurs, les pêcheurs et les ferrailleurs, qu'ils accusent d'être des informateurs. Quelques heures seulement après la première attaque mardi, sept hommes ont été abattus par des membres de l'Iswap qui tenaient un checkpoint dans le village de Borno-Yasin, selon la milice. Les sept hommes étaient accusés de contrebande de stupéfiants et ont été "abattus sur place", a ajouté M. Ari. Selon Ibrahim Liman, un autre milicien, l'Iswap a retrouvé de la drogue et de la marijuana sur les sept contrebandiers, "un crime que les terroristes ne prennent pas à la légère". Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, et déclenché une grave crise humanitaire.
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