"Nous rappelons à ceux qui tentent de prendre le pouvoir par la force que renverser le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum menacerait la coopération substantielle des Etats-Unis avec le gouvernement nigérien", a averti John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. "Un coup d'Etat militaire pourrait conduire les Etats-Unis à mettre fin à la coopération, militaire ou non", avec le pays africain, a-t-il aussi déclaré lors d'un échange avec des journalistes. Les Etats-Unis ont une présence militaire d'environ un millier de personnes au Niger, a-t-il dit, assurant qu'il n'avait "pas connaissance" d'éventuels changements concernant ces troupes. Washington fournit à ce pays, très pauvre et secoué par la violence jihadiste, une assistance en matière de sécurité, ainsi que des aides au développement et de l'aide humanitaire. Le chef de la diplomatie américain Antony Blinken s'y était rendu en mars. Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle du Niger à l'origine du putsch, est apparu vendredi à la télévision nationale comme le nouvel homme fort du pays. Le président élu Mohamed Bazoum est pour sa part séquestré depuis mercredi matin dans sa résidence privée à Niamey. Les Etats-Unis demandent toujours sa "libération immédiate", a indiqué John Kirby. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu'alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes jihadistes, à connaître un coup d'Etat depuis 2020. Pays enclavé aux deux tiers désertique situé au coeur du Sahel, le Niger est très pauvre. Selon l'ONU, plus de 4 millions de personnes y ont actuellement besoin d'assistance humanitaire.
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