La France, qui a mis fin à l'opération antiterroriste Barkhane et s'est retirée du Mali sous la pression de la junte de Bamako, a actuellement 1.500 militaires déployés au Niger qui opéraient jusqu'ici avec l'armée nigérienne. Le pays, ex-colonie française devenue indépendante en 1960, est l'un des derniers alliés de Paris au Sahel. M. Macron, qui doit rentrer d'Océanie dans la nuit de vendredi à samedi, a déjà condamné "avec la plus grande fermeté" le coup d'Etat de la junte qui a renversé mercredi Mohamed Bazoum. "Ce coup d'Etat est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région", a souligné M. Macron. "C'est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l'ordre constitutionnel", a-t-il déclaré de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le ministère des Affaires étrangères français a pour sa part affirmé que la France "ne reconnaît pas les autorités" issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani. Le général Tchiani s'est présenté vendredi à la télévision publique comme "président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie", après un coup d'Etat qu'il a justifié par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020. Le pays est aussi réputé pour ses importants gisements d'uranium, notamment exploités par le groupe minier français Orano (ex-Areva) qui emploie 900 salariés sur place, essentiellement des personnels locaux, répartis entre Niamey et Arlit.
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