"Quiconque s'attaquerait aux ressortissants, à l'armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable. Le Président de la République ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts", a indiqué l'Elysée. 500 à 600 ressortissants français se trouvent actuellement au Niger, selon le Quai d'Orsay. "La France soutient par ailleurs toutes les initiatives régionales" visant à "la restauration de l'ordre constitutionnel" et au retour du président élu Mohamed Bazoum, a ajouté la présidence française Les pays d'Afrique de l'Ouest se réunissent ce dimanche à Abuja en "sommet extraordinaire" pour évaluer la situation après le coup d'Etat militaire avec de probables sanctions à la clé, la junte y voyant une menace "d'intervention militaire imminente". Le ministère français des Affaires étrangères a, lui aussi, condamné "toute violence contre les emprises diplomatiques dont la sécurité relève de la responsabilité de l'Etat hôte". Des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France à Niamey avant d'être dispersées par des grenades lacrymogènes. Certains manifestants ont voulu entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien. La France, alliée du Niger pour la lutte antijihadiste et le développement, et qui y compte 1.500 soldats, a annoncé samedi suspendre ses aides à la suite du coup d'Etat militaire. La manifestation avait débuté par une marche en direction de l'Assemblée nationale, la foule brandissant des drapeaux russes et nigériens. Le mouvement civil M62, qui avait déjà protesté contre l'opération Barkhane de l'armée française au Sahel et au Sahara, a lancé l'appel à manifester. Le président déchu Mohamed Bazoum, élu en 2021, entame sa cinquième journée séquestré dans sa résidence privée au palais présidentiel par sa garde rapprochée, dont le chef, le général Abdourahamane Tiani, préside la junte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, est le troisième pays de la région à subir un coup d'Etat depuis 2020.
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