"C'est une initiative tchadienne", a-t-il indiqué, alors que les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes pour restaurer l'ordre constitutionnel, soulignant ne pas exclure un "recours à la force". Mahamat Déby Itno "n'a pas un mandat spécial acté de la Cédéao", a précisé le porte-parole du gouvernement. Sur une photo partagée par M. Saleh et consultée par l'AFP, M. Déby apparaît assis aux côtés du général Salifou Mody, l'une des figures de la junte nigérienne. La Cédéao a demandé "la libération immédiate" du président Bazoum, toujours séquestré par les putschistes, et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat du Nigeria Bola Tinubu. L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses Etats membres et le Niger. Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium. Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la Cédéao, mais qui est voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, avait été convié à ce sommet. A Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour "objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger". Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des jihadistes mais aussi en cas de coup d'Etat.
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