L'opération d'évacuation concerne les civils, ressortissants français et européens, pour garantir leur sécurité après le coup d'Etat de la semaine dernière, a-t-il indiqué à des journalistes. L'Etat major a précisé que trois avions - des Airbus A330 et A330 MRTT (multirôles) - étaient déjà partis d'une base aérienne du sud de la France, pour l'aérodrome civil de Niamey. Il n'a pas détaillé les aéroports d'arrivée, ni les heures, évoquant des retours "tard dans la nuit". Il n'était pas non plus en mesure de dire combien de ressortissants ont fait le choix de partir du pays. Interrogé sur le nombre d'avions qui pourraient encore être affrétés, l'Etat major a expliqué: le décollage des avions "est rythmé par le flux des ressortissants qui rejoignent l'aéroport de Niamey et qui décident de partir". Un coup d'Etat au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum la semaine dernière. Le général Tiani a justifié ce putsch par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans un pays miné par la violence de groupes jihadistes. Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont ensuite réunis dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, brandissant des slogans violents et tentant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment. Ils avaient dû être dispersés par des grenades lacrymogènes. La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l'ont renversé. L'Etat major français des armées a assuré que cette opération d'évacuation avait été motivée par les événements survenus dimanche à Niamey. "Compte tenu de l'accroissement des tensions à Niamey et celles de dimanche, l'objectif est de faciliter le retour des ressortissants français, leurs ayant-droits et les Européens alors qu'ils ne peuvent pas le faire par leurs propres moyens, l'espace aérien étant fermé depuis la semaine dernière", a également souligné l'Etat major. Il a enfin indiqué que cette opération se déroulait en coopération avec les Nigériens, sans préciser s'il s'agissait des putschistes.
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