Elles avaient déjà coupé lundi l'accès à l'internet sur les téléphones mobiles pour les mêmes raisons. "Il a été constaté que l'application TikTok est le réseau social privilégié par des personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Communication et de l'Économie numérique, Moussa Bocar Thiam. Le placement en détention de M. Sonko, lundi, pour différents chefs d'inculpation dont appel à l'insurrection ont provoqué des mouvements de protestation. Elles ont fait trois morts dans le sud du pays et dans la banlieue de Dakar. Deux autres personnes ont été tuées mardi à Dakar dans une attaque à l'engin incendiaire contre le bus dans lequel elles se trouvaient, sans qu'un lien entre l'attaque du bus et la protestation contre l'incarcération de M. Sonko soit clairement établi. Amnesty international a dénoncé lundi les restrictions sur internet, qu'elles considèrent comme "une atteinte à la liberté d'information" et appelé les autorités à "rétablir l'internet". Avec cette troisième procédure qui s'ajoute à deux autres condamnations, M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle 2024, risque, selon des juristes, cinq à 20 ans de prison. L'homme politique arrivé troisième à la présidentielle de 2019, a été condamné le 1er juin dans une autre affaire à deux ans de prison ferme. Sa condamnation a engendré les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait seize morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.
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