"Seul Pedro Sánchez part en vacances tranquille", a ironisé sur Twitter (rebaptisé X) Cuca Gamarra, secrétaire générale du Parti populaire (PP, droite), ajoutant que l'Espagne avait "besoin d'un gouvernement sérieux qui change de cap". Le chef du gouvernement sortant a "décidé de mettre des kilomètres entre lui et l'Espagne", s'est indigné Miguel Tellado, vice-secrétaire général du PP, dénonçant une "provocation à la hauteur de l'orgueil du personnage". "Et ni plus ni moins qu'au Maroc", a-t-il ajouté sur la radio Onda Cero. Le choix du Maroc, où M. Sánchez a atterri mardi pour des vacances en famille, interroge en Espagne, la presse espagnole ayant toujours considéré Rabat comme le principal suspect dans l'affaire d'espionnage du téléphone du Premier ministre entre octobre 2020 et décembre 2021 au moyen du logiciel israélien Pegasus. L'enquête n'a toutefois jamais pu déterminer l'auteur de cet acte espionnage. Les deux pays étaient alors en pleine crise diplomatique, résolue en mars 2022 par le soutien inattendu apporté par M. Sánchez à Rabat sur la question du Sahara occidental, territoire disputé entre le Maroc, qui prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté, et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie, qui revendiquent le droit à l'autodétermination. "Sánchez en vacances au Maroc après le revirement sur le Sahara et +l'affaire Pegasus+", titre ainsi en Une le quotidien El Mundo. De nombreux internautes ont partagé des photos de M. Sánchez et de sa famille, en promenade mardi sur la célèbre place Jemaâ El Fna à Marrakech. Dans une vidéo publiée par le site d'information marocain Rue20, on peut distinguer le Premier ministre espagnol sortant, béret sur la tête, discutant avec un homme en habits traditionnels dans la médina. "Il semble que Sanchez préfère le Maroc à l'Espagne", s'est insurgé le parti d'extrême droite Vox sur Twitter, dénonçant ses positions sur le Sahara occidental ou l'immigration. Lors des élections législatives du 23 juillet, le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de M. Sánchez est arrivé en deuxième position avec 121 sièges, derrière les 137 sièges du PP, dirigé par Alberto Núñez Feijóo. Mais en raison du jeu des alliances, M. Sánchez a plus de chances que son rival, qui ne peut a priori compter que sur Vox, de réunir les soutiens nécessaires pour être investi chef du gouvernement par les députés. Son sort dépend toutefois d'un vote favorable des indépendantistes catalans de Junts per Catalunya. M. Sánchez a réitéré lundi vouloir attendre la constitution du nouveau Parlement, le 17 août, pour "travailler à obtenir une investiture qui nous permettra de continuer à avancer". mdz/CHZ/mm [object Object]
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