"Une 5e rotation a été déclenchée. L'avion est posé à Niamey", a-t-il déclaré. Cela devrait être le tout dernier vol pour évacuer les personnes désireuses de quitter le pays, a-t-il précisé. La France a décidé mardi d'évacuer ses ressortissants du Niger, justifiant cette décision par l'attaque de son ambassade dimanche et la fermeture des frontières qui empêchait ses concitoyens de circuler par voie aérienne. Entretemps, les frontières terrestres et aériennes du Niger avec cinq pays frontaliers ont été rouvertes. L'état-major a également précisé que le 4e avion était reparti de Niamey et devrait se poser à Roissy vers 01H00 du matin locale". Ce quatrième vol porte à 992 le nombre de personnes évacuées, dont 560 Français, "aux côtés de nombreux ressortissants étrangers", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un nouveau message posté sur Twitter, rebaptisé X. A l'issue du troisième vol d'évacuation, 736 personnes avaient été évacuées dont 498 Français, avait-il annoncé plus tôt. Alors que certains Français ont critiqué par voie de presse l'opération d'évacuation, une source diplomatique a souligné auprès de journalistes: "certains peuvent ne pas être d'accord mais plus de 600 Français ont exprimé le souhait de partir et nous leur apportons notre concours". Interrogée sur une éventuelle intervention militaire des pays de la Cédéao, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, cette source a rappelé que la France souhaitait "un retour à l'ordre constitutionnel car la tentative de coup d'état déstabilise le Niger". "Des maux comme la remontée du terrorisme et des dynamiques négatives en terme économique et de développement sont un risque réel du fait de cette tentative" de coup d'Etat, a ajouté cette même source. Elle a aussi souligné que Paris n'était pas "dans une logique d'intervention militaire". "Notre logique est précisément de l'éviter et nous espérons que les putschistes entendront le message de la Cédéao demain". Une réunion des chefs d'état-major ouest-africains s'est ouverte mercredi à Abuja. Elle doit s'achever vendredi, deux jours avant l'expiration dimanche d'un ultimatum de la Cédeao exigeant un retour à l'ordre antérieur. La France soutient les efforts de médiation et "le Nigeria a un rôle particulier pour mener au succès et au retour de l'ordre constitutionnel que toute la communauté internationale souhaite pour le bien du Niger et de la stabilité régionale", a également réagi la source diplomatique. Paris note également la "nouvelle posture de la Cédéao" par rapport aux coups d'état précédents, qui sont "une plaie pour la région". "On sent la Cédéao très unanime sur la question, avec un message qui n'a jamais été aussi ferme. Et jamais (avant, nous n'avions eu) une unanimité internationale aussi forte sur le fait que le nouveau coup d'état remet en cause la stabilité de toute la région", a également commenté la source diplomatique.
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