S'exprimant devant la presse, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu'il s'agissait du "coup (d'Etat) de trop". "Les militaires sénégalais, pour toutes ces raisons, vont y aller", a-t-elle dit. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, dont le Niger est le quatrième Etat membre (sur 15) à connaître une prise de pouvoir par les militaires depuis 2020, a donné à la junte de Niamey jusqu'à dimanche pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, sans quoi elle pourrait aller jusqu'au recours à la force, a-t-elle menacé. Une réunion de chefs d'état-major des Etats membres s'est ouverte mercredi au Nigeria sur la situation nigérienne. La ministre sénégalaise a expliqué lors d'une point presse gouvernemental à Dakar les raisons pour lesquelles les "soldats" sénégalais "doivent y aller". "La première, c'est que nous sommes dans une organisation communautaire", a-t-elle dit. "Le Sénégal a une signature internationale, il ne peut pas être membre de la Cédéao et se soustraire (à ses) décisions", a-t-elle dit. "La deuxième, c'est que la conviction du Sénégal, c'est qu'il faut arrêter ces coups d'Etat, voilà pourquoi on y va", a-t-elle dit. Quant aux raisons pour lesquelles la Cédéao enverrait des soldats au Niger alors qu'elle ne l'a pas fait au Mali, en Guinée ni au Burkina Faso, "si je donne une réponse simple, je dis : parce que c'est le coup de trop", a-t-elle déclaré.
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