Un tribunal zimbabwéen valide des candidatures d'opposition aux législatives

Infos. Un tribunal zimbabwéen a validé jeudi la candidature aux législatives de 15 représentants de l'opposition qui avaient été disqualifiés par un premier jugement très critiqué.

Un tribunal zimbabwéen valide des candidatures d'opposition aux législatives

Le principal parti d'opposition du pays d'Afrique australe s'est déclaré "soulagé" par la décision de la Cour suprême autorisant ses candidats à se présenter aux élections à Bulawayo, la deuxième ville du Zimbabwe, dans le sud-ouest du pays. "Cela aurait été un coup d'État contre la volonté du peuple s'ils avaient été évincés", a déclaré Fadzayi Mahere, la porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). "Nous ne nous réjouissons pas parce qu'ils n'auraient jamais dû être écartés... Ce que nous disons, c'est que nous sommes soulagés", a-t-elle ajouté. Le pays enclavé d'Afrique australe se prépare à des scrutins tendus le 23 août, pour élire le président, les parlementaires et les conseillers municipaux. L'opposition dénonce depuis des mois une répression croissante à l'approche des élections, notamment des arrestations abusives d'opposants, et accuse le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, le Zanu-PF, d'utiliser les tribunaux pour la cibler et faire taire toute dissidence. La CCC a présenté 12 candidats aux élections législatives à Bulawayo, un bastion de l'opposition. Ces derniers ont cependant été disqualifiés par la Haute cour de Bulawayo la semaine dernière, le juge estimant que ses candidats, ainsi que trois autres de petits partis d'opposition, avaient présenté leur dossiers en retard. Cette décision, contraire à l'avis de la commission électorale, ouvrait un boulevard aux candidats du Zanu-PF dans cette ville, en y supprimant toute opposition. La Cour suprême l'a cependant annulée par une "décision unanime", dont les raisons seront rendues publiques ultérieurement, a-t-elle indiqué. Le porte-parole du gouvernement, Nick Mangwana, a profité de cette dernière décision pour louer le "système judiciaire très professionnel et impartial" du pays. "Malheureusement, il y a aussi ceux qui croient qu'ils ne devraient jamais perdre un procès", a écrit M. Mangwana sur le réseau X (ex-Twitter). "Même chose pour les élections. Nous avons ceux qui crient toujours au trucage lorsqu'ils perdent. Vous ne pouvez pas blâmer l'arbitre chaque fois que vous ne gagnez pas". Dans un rapport publié jeudi, l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch estime que les élections se dérouleront dans le cadre d'un "processus électoral gravement défectueux", ne répondant pas aux normes internationales en matière de liberté et d'équité. Le rapport cite notamment l'instrumentalisation des tribunaux contre l'opposition. str/ub/cw/jg/am [object Object]

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