"Il y a une répression autoritaire qui s'est mise en place ces derniers jours avec l'arrestation de membres du gouvernement qui ont été nommés par le président (démocratiquement élu Mohamed) Bazoum, des arrestations de membres de la société civile, les partis politiques ont été fermés, les manifestations interdites et des médias libres et indépendants ont été suspendus" dont France 24 et RFI, a décrit Anne-Claire Legendre, interrogée par BFM TV. Des journalistes sont "tous les jours menacés dans leur activité", a-t-elle poursuivi. L'ancien chef de la garde présidentielle au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a pris le pouvoir à la tête d'une junte le 26 juillet, retenant prisonnier depuis le président élu Mohamed Bazoum. Les conditions de détention du président Bazoum se dégradent, a également déclaré Anne-Claire Legendre, citant des informations communiquées par l'ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané. Bazoum "est pris en otage, il n'a plus d'électricité et il n'a plus accès à ses téléphones", a-t-elle également détaillé. Interrogée par ailleurs sur une éventuelle intervention militaire de la France, la porte-parole du Quai d'Orsay a estimé que ce n'était "pas la question aujourd'hui". "Aujourd'hui, nous soutenons les efforts de la Cedeao pour essayer d'obtenir des putschistes qu'ils entendent le message de la communauté internationale", qui demande le retour à l'ordre constitutionnel, a-t-elle dit. "C'est notre priorité", a-t-elle martelé. "Il est évident que la région a besoin d'une coopération en matière de lutte contre le terrorisme", a-t-elle également souligné, rappelant que le groupe russe Wagner vers lequel les putschistes maliens se sont par exemple tournés avait comme "recette" "le chaos, le pillage des ressources et une recrudescence des violences". "C'est ce que l'on voit au Mali et c'est ce que nous ne souhaitons pas pour le Niger", a-t-elle également commenté. Les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont donné sept jours (jusqu'à dimanche) aux putschistes pour revenir à l'ordre constitutionnel. Le cas échéant, ils pourraient intervenir militairement. "Nous sommes dans la période des sept jours et il faut que les putschistes entendent ce message" de retour à l'ordre constitutionnel, a encore insisté la porte-parole du ministère français.
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