"J'invite Macky Sall à ce que ma libération soit la première, à ce qu'elle ouvre la porte à la libération de l'ensemble des prisonniers politiques pour permettre cette transition démocratique que lui réclame le peuple sénégalais", a déclaré l'avocat lors d'un point de presse mardi soir à Paris. Visé depuis mi-juillet par une enquête de la justice sénégalaise, Me Branco avait été interpellé dimanche en Mauritanie. Remis aux autorités sénégalaises, il a été inculpé pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, selon ses avocats. Me Branco a été expulsé lundi du Sénégal et est arrivé mardi matin en France. Au Sénégal, il prend part à la défense d'Ousmane Sonko, opposant engagé depuis 2021 dans un bras de fer avec le pouvoir et la justice qui a donné lieu à plusieurs épisodes de violences meurtrières. "J'invite (Macky Sall) à faire cesser les violences qu'il inflige à Ousmane Sonko, à le laisser se présenter librement aux élections qui viennent", a martelé Me Branco en référence à la présidentielle prévue en février 2024 au Sénégal, à laquelle M. Sall n'est pas candidat. M. Sonko a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Evoquant son état de santé, Me Branco a précisé que l'opposant restait "hospitalisé, souffrant notamment d'insuffisance rénale suite à sa grève de la faim". "Nous avons demandé à Ousmane Sonko de mettre fin à sa grève de la faim", a indiqué l'avocat. "Cet homme fait communauté et permet à des milliers d'autres de retrouver une forme d'espoir et un sens de la lutte collective, nous avons besoin de lui". Me Branco a "souhaité" que ses "premiers mots soient entendus par les détenus de la prison de Rebeuss" - dans le centre de Dakar et où lui même a été incarcéré - qui "dans un espace destiné à accueillir 600 personnes sont 3.000, dont 700 prisonniers politiques entassés (...), interdits de dormir allongés, enfermés pour beaucoup sans jugement depuis des mois parce qu'ils ont eu le tort de penser, de militer et de lutter". Il a aussi "rendu hommage" à ses confrères sénégalais qui, selon lui, "sont confrontés au quotidien à des risques pour leur carrière et pour leur liberté".
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