"Le vol effectué ce matin (mercredi) a été autorisé et coordonné avec l'armée nigérienne", a indiqué à l'AFP une source gouvernementale française. "Et aucun terroriste n'a été libéré par les forces françaises", a ajouté cette source. Les "forces françaises ont fait décoller" mercredi de N'Djamena, au Tchad, "un avion militaire" à "6H01 locales", avait indiqué plus tôt un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant: "Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l'entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales". Dans le même communiqué, le CNSP accuse Paris d'avoir "d'une facon unilatérale libéré des terroristes prisonniers", le mot "terroriste" désignant des jihadistes armés. Depuis l'arrivée des militaires au pouvoir, la France a suspendu les accords de coopération militaire avec Niamey. Les militaires au pouvoir à Niamey ont, eux, dénoncé la semaine dernière ces accords, ce que Paris a rejeté, au motif que ceux-ci avaient été signés par les autorités nigériennes légitimes. L'armée française est présente au Niger avec 1.500 militaires dans le cadre de la lutte anti-jihadiste. Dans un entretien à l'AFP samedi, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait rappelé que la présence militaire était à la demande "des autorités légitimes nigériennes". Il avait aussi assuré que toutes les opérations étaient sous commandement nigérien, avec les forces nigériennes. "Ce putsch vient fragiliser cette lutte contre le terrorisme dans une zone sahélienne où les groupes terroristes armés connaissent un regain d'activité", avait-il également déclaré.
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