"La France dément fermement les nouvelles accusations infondées des putschistes au Niger", selon un communiqué conjoint du ministère des Affaires étrangères et du ministère des Armées. "Le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l'objet d'un accord préalable et d'une coordination technique avec les forces nigériennes, autorisation confirmée par écrit", soulignent-ils, confirmant une déclaration plus tôt d'une source gouvernementale à l'AFP. Les ministères ajoutent qu'"aucune attaque contre un camp nigérien n'a eu lieu". "Aucun terroriste n'a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel au péril de la vie de leurs soldats", ont-ils également réagi. Ils rappellent que les 1.500 militaires français positionnés au Niger "le sont à la demande des autorités nigériennes légitimes, pour lutter contre les groupes terroristes qui déstabilisent la région et martyrisent les populations dans le Sahel". En outre, estiment-ils, "ces déclarations contre la France constituent une nouvelle tentative de diversion, au moment où la Cedeao multiplie les efforts de médiation afin de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger". "Le vol effectué ce matin (mercredi) a été autorisé et coordonné avec l'armée nigérienne", avait déclaré à l'AFP une source gouvernementale française. "Et aucun terroriste n'a été libéré par les forces françaises". Les "forces françaises ont fait décoller" mercredi de N'Djamena, au Tchad, "un avion militaire" à "6H01 locales", avait indiqué plus tôt un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant: "Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l'entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales". Dans le même communiqué, le CNSP accuse Paris d'avoir "d'une façon unilatérale libéré des terroristes prisonniers", le mot "terroriste" désignant des jihadistes armés. Depuis l'arrivée des militaires au pouvoir, la France a suspendu les accords de coopération militaire avec Niamey. Les militaires au pouvoir à Niamey ont dénoncé la semaine dernière ces accords, ce que Paris a rejeté, au motif que ceux-ci avaient été signés par les autorités nigériennes légitimes. Dans un entretien à l'AFP samedi, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a estimé que le "putsch vient fragiliser cette lutte contre le terrorisme dans une zone sahélienne où les groupes terroristes armés connaissent un regain d'activité".
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