M. Embalo a déclaré à des journalistes que le président Mohamed Bazoum, destitué par les militaires nigériens, était seul légitime, au moment de prendre l'avion pour Abuja, où la Cedeao tient sommet jeudi. "Le seul président que nous reconnaissons, c'est Bazoum. C'est lui que le peuple a choisi", a-t-il dit. "Si vous ne voulez pas d'un gouvernement ou d'un président, sanctionnez-le par les urnes (...) Les coups d'Etat doivent être bannis", a-t-il ajouté. M. Embalo a estimé que la Cedeao, dont son pays et le Niger font partie, jouait son existence après les putsch dans trois autres Etats membres (Mali, Guinée, Burkina Faso) depuis 2020. "La situation que traverse la Cedeao est vraiment préoccupante. Cette organisation jusqu'ici est la plus sûre, la plus solide de tout le continent. Aujourd'hui, nous courons le risque de la faire disparaître", a-t-il dit. "Je pense qu'on ne va pas en arriver là", a-t-il cependant nuancé. La Cedeao a menacé lors d'un précédent sommet le 30 juillet de recourir à la force si les militaires ne rétablissaient pas M. Bazoum dans ses fonctions sous une semaine. L'ultimatum a expiré sans que les auteurs du coup d'Etat s'exécutent. M. Embalo a assuré que le Parlement bissau-guinéen n'aurait pas à se prononcer sur l'envoi de troupes si la Cedeao décidait d'une intervention militaire au Niger, et qu'il pourrait le décréter après réunion du Conseil national de la défense, un organe qui le conseille sur les questions de sécurité. La Guinée-Bissau, elle-même en butte à une instabilité chronique, a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'Etat ou de tentatives de coup d'Etat, la dernière en février 2022.
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