"Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche", a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). L'organisation doit engager "toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum", a-t-il poursuivi. Il s'agit de la première réunion des dirigeants de la Cedeao depuis l'expiration de leur ultimatum lancé aux militaires lors d'un premier sommet de l'organisation le 30 juillet. A cette occasion, la Cedeao avait brandi une menace d'intervention militaire en cas de non retour à l'ordre constitutionnel d'ici dimanche 6 août. "Malheureusement, l'ultimatum que nous avons lancé lors du premier sommet n'a pas donné les résultats escomptés", a reconnu M. Tinubu. Il a cependant ajouté qu'il était du devoir de la Cedeao "d'épuiser toutes les voies de dialogue pour assurer un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger". Tous les présidents du bloc ouest-africain participent à ce sommet hormis ceux de la Gambie, du Liberia et du Cap-vert, qui ont envoyé des représentants. Après le discours du président Tinubu, les chefs d'Etat se sont retirés pour une réunion à huit-clos. Les présidents du Burundi et de la Mauritanie, non-membres de la Cedeao mais invités par celle-ci, sont également présents à ce sommet. Tout comme des représentants de l'Algérie, de la Libye, mais aussi des Nations-Unies ou de l'Union Africaine.
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