L'attaque a eu lieu vendredi dans la région montagneuse à quelques 95 km de la capitale de la région Hargeisa, a déclaré le commandant de police Mohamed Adan Saqadhi. Les miliciens "ont tendu une embuscade à une trentaine de membres de la police... et en ont tué neuf", a précisé Saqadhi, précisant que 17 policiers avaient été blessés. Ancien territoire britannique, le Somaliland a unilatéralement déclaré en 1991 son indépendance de la Somalie, alors que ce pays plongeait dans un chaos dont il n'est toujours pas sorti. S'il dispose de ses propres institutions, le Somaliland n'a jamais vu son indépendance reconnue par la communauté internationale. Le Somaliland bénéficiait d'une relative stabilité, jusqu'à une montée des tensions politiques ces derniers mois. Depuis juillet, des miliciens ont pris les armes pour protester contre la prolongation du mandat du président de la Somaliland Muse Bihi Abdi en octobre dernier. La commission électorale de Somaliland a annoncé le mois dernier que le prochain vote pour élire le président se tiendrait en novembre 2024, 11 mois après les nominations des partis. Un calendrier qui a été acté par décret du président Abdi la semaine dernière. L'opposition s'est inquiétée du calendrier, accusant le gouvernement de faire traîner la tenue du scrutin. Selon le ministre de l'Intérieur Mohamed Kahin Ahmed, le principal parti d'opposition, le parti Wadani, est responsable de l'attaque survenue vendredi, accusant son leader Abdirahman Iro d'accueillir les assaillants, ce que ce dernier a démenti, appelant les civils armés à déposer leurs armes. "Nous avons déjà clarifié les valeurs de notre parti et je vais le redire ici, nous sommes contre une solution au bout du canon fusils et par la force", a déclaré M. Iro.
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