"L'Alliance Sahel condamne avec la plus grande fermeté" le coup d'Etat du 26 juillet et la détention du président Mohamed Bazoum, dit la ministre allemande du Développement Svenja Schulze dans une déclaration au nom de l'Alliance, née en 2017 sous impulsion franco-allemande. Svenja Schulze, actuelle présidente de l'Assemblée générale de l'Alliance, était lundi en Mauritanie, qui fait exception par sa stabilité au Sahel, théâtre d'une série de coups de force et de faits accomplis ces dernières années. Le coup d'Etat du 26 juillet au Niger "aggrave les défis complexes du développement dans le pays et dans le Sahel", dit-elle. Le Sahel figure parmi les régions les plus pauvres au monde. Il est confronté aux entraves au développement, à un faible accès aux services de base et à l'éducation, à l'instabilité et à l'expansion jihadiste. Il est gravement exposé au changement climatique. L'Alliance Sahel est "particulièrement préoccupée" par les implications du coup d'Etat au Niger "sur les populations les plus vulnérables et par les informations relatives à la restriction croissante des droits de l'homme et du citoyen". "La plupart des membres de l'Alliance Sahel ont suspendu leur aide au développement directe, financière et technique au gouvernement du Niger", dit-elle, mais il importe "de garantir que l'aide humanitaire se poursuive sans entrave". L'Alliance Sahel appelle à "la libération immédiate" de M. Bazoum et à "la restauration complète de l'ordre constitutionnel". Elle dit se ranger derrière les positions de la Communauté des Etats ouest-africains Cedeao. L'Alliance Sahel réunit un certain nombre de pays et d'institutions internationales partenaires du développement des pays du Sahel, dont la France, l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Union européenne ou la Banque mondiale. Elle soutient des centaines de projets ciblés sur les services de base, l'agriculture ou la gouvernance, censés contribuer à stabiliser la région et endiguer la radicalisation. Après la Mauritanie, la ministre allemande devait se rendre au Nigeria et avoir des discussions avec la Cedeao sur la crise politique au Niger, selon ses services.
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