M. Zeine est arrivé à bord d'un avion militaire nigérien et a été accueilli à l'aéroport de N'Djamena par son homologue Saleh Kebzabo, avant de rencontrer à la présidence M. Déby, selon un message et des photos diffusés par la primature sur Facebook. Cette rencontre s'est déroulée alors que plusieurs pays ont appelé mardi à une résolution pacifique de la crise au Niger, à deux jours d'une réunion militaire ouest-africaine devant évoquer une possible intervention armée pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat il y a près de trois semaines. "Nous sommes arrivés porteurs d'un message du chef de l'Etat nigérien, le général Tiani, qui exprime sa solidarité et sa fraternité, et qui me demande de renouveler ce sentiment de bon voisinage et de bonne fraternité entre le Tchad et le Niger", a déclaré M. Zeine, dans une déclaration diffusée par la présidence tchadienne après sa rencontre avec M. Déby. - "processus de transition" - "Nous sommes dans un processus de transition, nous avons expliqué les tenants et les aboutissants, et réitéré notre disponibilité à rester ouvert et échanger avec toutes les parties, mais avons insisté sur l'indépendance de notre pays", a-t-il ajouté. M. Zeine, un économiste de formation qui a été ministre des Finances dans les années 2000, a été nommé il y a une semaine par les auteurs du coup d'Etat qui a renversé le président Bazoum le 26 juillet. Rien n'avait fuité de cette visite avant l'annonce de l'arrivée du chef du gouvernement nigérien. Le Tchad partage près de 1.200 km de frontière avec le Niger. Le président tchadien s'était rendu à Niamey le 30 juillet et était notamment apparu sur une photo partagée par le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, assis aux côtés du général Salifou Mody, l'une des figures du régime militaire nigérien. Le Tchad est engagé dans une transition depuis que le jeune général Déby a été proclamé par l'armée chef de l'Etat le 21 avril 2021, d'abord à la tête d'une junte militaire de 15 généraux à l'annonce de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles après avoir dirigé le Tchad d'une main de fer 30 années durant. Il avait alors abrogé la Constitution, dissout le parlement, et limogé le gouvernement, tout en promettant immédiatement de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition de 18 mois censée aboutir à des élections auxquelles il s'était engagé à ne pas se présenter. Mais à son terme en octobre 2022, il a prolongé de deux ans son mandat, et obtenu de participer aux futures élections, sur recommandation d'un dialogue de réconciliation nationale boycotté par la quasi-majorité de l'opposition civile, et les plus puissants des mouvements rebelles armés. Un projet de nouvelle Constitution, élaboré par le gouvernement et adopté à une écrasante majorité par un Conseil national de transition installé par le dialogue de réconciliation, sera soumis à référendum "avant la fin de l'année 2023", selon le ministère de la Communication du Tchad.
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