Dans cet entretien réalisé par le quotidien américain depuis Dakar, M. Zeine, un civil, affirme également que les militaires nigériens qui l'ont nommé n'ont "aucune intention" de collaborer avec la Russie, ni avec les mercenaires du groupe Wagner. Interrogé sur le sort de M. Bazoum qui inquiète la communauté internationale, M. Zeine répond que "rien ne lui arrivera car nous n'avons pas de tradition de la violence au Niger". Mais, a averti le président du Nigeria Bola Tinubu lors d'un entretien jeudi avec le président du Conseil européen Charles Michel, et selon des propos rapportés vendredi par une responsable de l'UE, "les conditions de détention du président Bazoum se détériorent. Toute nouvelle détérioration de son état de santé aura de sérieuses conséquences". De son côté, au siège de l'ONU à New York, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres a été interrogé par la presse sur l'état de santé du président Bazoum et même s'il était encore "vivant". "J'ai parlé à quelqu'un qui lui parle régulièrement. Et, oui, à notre connaissance, nous n'avons pas d'indication pour dire qu'il n'est pas vivant. Donc, autant que je sache, il est vivant", a assuré Stéphane Dujarric. Le Premier ministre nigérien nommé le 7 août, un économiste qui fut ministre des Finances, est aussi questionné par le quotidien sur la présence de 1.100 soldats américains et de 1.500 militaires français, en lutte contre des jihadistes dans des opérations antiterroristes avec l'armée locale. Viendra "le moment de revoir" ce partenariat stratégique avec les Etats-Unis, répond-il, tout en saluant la "position extrêmement raisonnable" de l'administration de Joe Biden, qui prône la voie diplomatique plutôt que militaire pour rétablir un pouvoir démocratique. Quant à Paris, le New York Times écrit que M. Zeine - dont on ne sait pas s'il s'exprimait en français ou en anglais - accuse certains responsables français de condescendance mais souhaite que l'ancienne puissance coloniale reste au Niger. "Nous avons été formés dans des universités françaises, nos officiers ont été formés en France. Nous voulons juste être respectés", fait valoir M. Zeine. Et face aux craintes d'un rapprochement avec Moscou et Wagner, le Premier ministre "n'a vu aucune intention" en ce sens de la part des dirigeants militaires de son pays. Mais, met-il en garde, "ne poussez pas les Nigériens vers des partenaires que vous ne voulez pas voir ici".
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