"Notre ambition n'est pas de confisquer le pouvoir", a déclaré M. Tiani lors d'une allocution télévisée, précisant que la durée de la transition "ne saurait aller au-delà de trois ans". "Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", a-t-il mis en garde, au lendemain d'une décision de la Cedeao se disant prête à une intervention armée. Dans ce discours d'une douzaine de minutes, le général Tiani a annoncé le lancement d'un "dialogue national" qui dispose de trente jours pour formuler des "propositions concrètes" en vue de poser "les fondements d'une nouvelle vie constitutionnelle". Cette allocution intervient après la visite, plus tôt dans la journée, d'une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) afin de chercher une solution pacifique à la crise. "La Cedeao s'apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d'occupation en collaboration avec une armée étrangère", a poursuivi le général Tiani sans citer de pays. Il a également dénoncé des sanctions "illégales" et "inhumaines" de l'organisation ouest-africaine. Depuis le 30 juillet, le Niger est sous le coup de lourdes sanctions financières et commerciales imposées par la Cedeao qui souhaite le retour du président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d'Etat du 26 juillet, au pouvoir.
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