La Cour constitutionnelle en Centrafrique a validé lundi un projet de nouvelle constitution, approuvé fin juillet par référendum à plus de 95%, qui permettra au président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025. La Constitution antérieure le limitait à deux mandats successifs, dans ce pays parmi les plus pauvres au monde où des violences perdurent dans certaines parties du territoire depuis le début d'une guerre civile en 2013. "Nous pensons que des transitions politiques pacifiques et régulières produisent de fortes institutions et des pays plus stables et prospères", a commenté le département d'Etat américain dans un communiqué. "Les Etats-Unis font état de leurs profondes réserves quant aux informations sur le taux de participation" et de leurs "inquiétudes" sur le scrutin, a ajouté la diplomatie américaine en appelant le gouvernement de Centrafrique "à annoncer une date pour les élections locales afin que tous les Centrafricains puissent s'exprimer par les urnes". Le score du "oui" au référendum validé lundi par l'instance juridictionnelle suprême reste très proche de celui annoncé officiellement par les autorités début août (de 95,03% contre 95,27%) mais le taux de participation a été légèrement revu à la baisse, à 57,23% au lieu de 61,10%. Les principaux partis de l'opposition et des organisations de la société civile avaient appelé à boycotter le référendum, de même que les groupes armés rebelles qui continuent de combattre, dans certaines provinces, l'armée épaulée par les mercenaires russes du groupe Wagner. Elu en 2016, M. Touadéra avait été réélu en 2020 dans un scrutin, très contesté, auquel deux électeurs inscrits sur trois n'avaient pas pu prendre part en raison notamment de violences.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.