M. Bawumia a obtenu 68% des suffrages des délégués du parti, loin devant ses rivaux, et sera favori d'un tour final le 4 novembre entre les cinq principaux candidats du parti. Après deux mandats de quatre ans, le président Nana Akufo-Addo doit quitter le pouvoir en 2024, comme prévu par la Constitution, au moment où le Ghana fait face à l'une des pires crises économiques qu'il ait connues depuis des décennies. Les principaux rivaux de M. Bawumia au sein du parti au pouvoir sont Alan Kyerematen, un ancien ministre du Commerce, qui a obtenu 10,29% des suffrages, et le député Kennedy Agyapong, qui a obtenu 14,3%, selon les résultats publiés. Le principal parti d'opposition, le Congrès national démocratique (NDC), a pour sa part d'ores et déjà désigné l'ex-président John Dramani Mahama comme candidat pour cette élection, prévue le 7 décembre 2024. Le prochain président devra répondre à la grave crise financière que connaît ce pays ouest-africain anglophone, grand producteur d'or et de cacao, mais qui a vu la charge de sa dette exploser sous l'impact de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien. Il s'est finalement résolu à faire appel au FMI et a conclu en décembre avec l'institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques, pour repousser le spectre d'un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Le pays, tout comme ses voisins togolais et béninois, fait également face au risque de contagion des violences jihadistes du Sahel dans le nord de son territoire.
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