Cet homme de 62 ans, absent à l'audience mercredi, avait demandé en juin l'asile en Afrique du Sud, son avocat affirmant que cela lui permettrait de "suspendre" son extradition envisagée et qu'il "craignait pour sa vie" s'il était extradé. Accusé d'avoir joué un rôle majeur en 1994 dans le génocide de 800.000 Rwandais en majorité tutsi par des extrémistes hutu, le sexagénaire, passé maître dans l'emprunt de fausses identités, a reconnu être le fugitif recherché par la justice internationale mais démenti toute participation au génocide qu'il a qualifié de "guerre civile à l'époque". Ce mois-ci, le Mécanisme international (MICT) chargé depuis 2015 d'achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) mis en place par l'ONU après le génocide, a demandé aux autorités sud-africaines qu'il soit remis à sa branche d'Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé. Mais les procédures liées à cette demande, différente d'une extradition classique, ont pris de court les avocats et le parquet, conduisant à un report. Le juge Robert Henney du tribunal du Cap n'a pas caché son mécontentement lorsqu'il a appris que le parquet n'avait pas encore déposé de demande pour lancer le processus. Il n'a pas fixé dans l'immédiat de nouvelle date d'audience. Le flou règne encore sur la cavale de M. Kayishema mais selon la justice sud-africaine, il a fondé une famille et avait demandé, sous un nom d'emprunt et en prétendant être Burundais, d'abord l'asile dès l'an 2000 puis le statut de réfugié en 2004.
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