"Il faut situer les choses dans leur contexte. D'abord ce n'est pas un coup d'Etat, c'est une révolution de palais. Oligui Nguema est le cousin d'Ali Bongo (...) Les Bongo ont trouvé qu'il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo", a-t-il déclaré sur TV5 Monde. "Ils ont mis en avant Oligui Nguema mais derrière lui, nous savons qui est là. C'est toujours le système Bongo qui continue. Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c'est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir", a-t-il dit. Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, doit être intronisé lundi président d'un pouvoir de "transition" à la durée encore indéterminée mais l'opposition exhorte les putschistes à reconnaître plutôt la "victoire" de son candidat à la présidentielle. "Je demande aux militaires de revenir à l'ordre républicain. Ce sera entendu ou pas mais je les observe (...) Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n'est pas les militaires qui pourront le redresser", a-t-il ajouté, lançant un appel à la communauté internationale à agir. "J'interpelle la communauté internationale et précisément la France qui ne peut pas se déjuger. Dès lors qu'on condamne le coup d'État, on doit condamner ce qui s'ensuit, à savoir effectivement la transition", a-t-il fait valoir. L'opposant a affirmé avoir été à Paris et avoir "prévenu de tout ce qui allait se passer ( ...) J'ai dit qu'on allait avoir un coup d'Etat électoral. Les Bongo n'ont jamais gagné aucune élection, par conséquent ils n'ont fait que des coups d'État pour se maintenir au pouvoir".
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