"African Parks est devenu le nouveau propriétaire de Platinum Rhino, la plus grande entreprise privée d'élevage de rhinocéros en captivité au monde", s'est félicitée l'ONG à laquelle le prince Harry est lié et qui gère une vingtaine de parcs sur le continent. Le richissime homme d'affaires sud-africain, John Hume, 81 ans, avait ouvert en 2009 cet élevage dans une propriété de 7.800 hectares, à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg. Ployant sous les coûts exorbitants de son projet visant à sauver l'espèce menacée, il avait mis sa propriété aux enchères en avril, disant chercher un autre "millionnaire" pour prendre la relève. "Mais aucune offre n'a été reçue, mettant ces rhinocéros en grand danger de braconnage", selon African Parks, qui explique avoir été "approché par de nombreuses personnes du secteur de la conservation pour trouver une solution" et reçu un soutien du gouvernement sud-africain. L'Afrique du Sud abrite près de 80% de la population mondiale de rhinocéros. Le pays est devenu un haut lieu du braconnage, poussé par la demande asiatique, où les cornes sont utilisées en médecine traditionnelle pour leurs supposés effets thérapeutiques ou aphrodisiaques. En 2022, 448 rhinocéros ont été tués dans le pays, selon le gouvernement, malgré des mesures anti-braconnage renforcées prises dans les parcs nationaux. La corne de rhinocéros, composée de kératine, s'arrache à 60.000 dollars le kilo sur le marché noir, soit plus que la cocaïne. Lors d'un entretien à l'AFP avant la vente aux enchères, M. Hume avait déclaré avoir déboursé 150 millions de dollars au fil des ans, sans réaliser de profit, dans son ambitieux projet de sauvegarde des gros mammifères terrestres. African Parks prévoit de réintroduire dans la nature les rhinocéros d'élevage, au cours des dix prochaines années, notamment en les transférant vers des aires protégées en Afrique. "Il s'agit de l'un des plus grands projets de +réensauvagement+ d'espèces sur le continent", souligne l'ONG, précisant que l'objectif est de "diminuer les risques pour l'espèce à l'avenir et mettre progressivement fin au projet d'élevage".
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