"Alarmé par le nombre élevé de blessés lors de manifestations impliquant des opposants érythréens, en particulier en Israël", a affirmé sur X (ex-Twitter) le Haut-Commissariat. "Il est essentiel que des enquêtes soient menées, que les discours de haine soient évités - en particulier par les autorités - et que le principe de non-refoulement soit pleinement respecté", a-t-il demandé. Une porte-parole du Haut-Commissariat a précisé à l'AFP dans un courriel que d'autres manifestations d'Erythréens avaient eu lieu en Suisse et en Norvège, mais "en Israël, cependant, il y a eu un grand nombre de blessés". Les affrontements ont éclaté samedi après que des centaines d'Erythréens se furent rassemblés à l'extérieur d'une salle de Tel-Aviv qui devait accueillir un événement pro-régime organisé par l'ambassade d'Erythrée en Israël. La police israélienne a décrété que ce rassemblement était une manifestation illégale et a ordonné l'évacuation de la rue. Des affrontements ont éclaté, faisant près de 140 blessés. Parmi eux, une douzaine de demandeurs d'asile érythréens ont été touchés par des tirs à balles réelles de la police israélienne. La police a fait état de 49 blessés dans ses rangs. Le Premier ministre israélien Benjanim Netanyahu a déclaré dimanche que son pays envisageait d'expulser un millier d'Erythréens ayant pris part aux émeutes, considérant que ces évènements avaient franchi une "ligne rouge". Selon des statistiques de juin, 17.850 demandeurs d'asile érythréens se trouvent en Israël. La plupart sont arrivés illégalement par la péninsule égyptienne du Sinaï il y a plusieurs années. Ils ont quitté leur pays dirigé d'une main de fer par le président Isaias Afwerki, depuis sa déclaration officielle d'indépendance obtenue en 1993 après trente années de guerre avec l'Ethiopie.
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