Dans la nuit du 20 au 21 mars, des gardiens de la paix avaient arrêté sept jeunes manifestants soupçonnés d'avoir pris part à des dégradations lors d'une manifestation sauvage contre cette réforme gouvernementale, contestée dans la rue pendant plusieurs semaines au début de l'année. L'un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers, où l'on entendait ces derniers proférer menaces et propos humiliants visant spécialement un étudiant tchadien, Souleyman Adoum Souleyman. "La prochaine fois qu'on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital", prévenait notamment un policier. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'était dit "très choqué" par ces propos "inacceptables". Deux des policiers impliqués dans cet incident seront jugés à Bobigny le 7 mars 2024 pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique, a précisé le parquet. Contacté par l'AFP, l'avocat de l'étudiant Me Arié Alimi a toutefois regretté que le parquet n'ait pas considéré que ces menaces et intimidations revêtaient un caractère racial, ce qui aurait constitué une circonstance aggravante.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.