Des handballeurs burundais portés disparus en Croatie demandent l'asile en Belgique

La Belgique, ancienne puissance coloniale du Burundi, héberge une importante communauté de Burundais et de Belges d'origine burundaise.

La secrétaire d'Etat belge à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, a fait état mardi de l'arrivée en Belgique d'une partie des jeunes athlètes qui avaient soudainement disparu le 9 août à Rijeka, ville portuaire de l'ouest de la Croatie.

Elle n'a pas voulu préciser le nombre exact.Selon l'agence de presse Belga, il s'agit d'"une grande partie de l'équipe".

Le 10 août, en pleine compétition, la police croate avait fait état de la disparition, la veille, de dix jeunes handballeurs venus participer au Championnat du monde junior organisé dans plusieurs villes croates.

La police croate précisait que ces dix jeunes hommes, "nés en 2006", avaient quitté les locaux d'une cité universitaire de Rijeka où ils étaient logés, et qu'ils étaient "partis dans une direction inconnue".

Ceux qui ont déposé une demande d'asile en Belgique "doivent être accueillis", a souligné mardi Nicole de Moor.

Mais, a-t-elle, ajouté, "ils relèvent de la responsabilité de la Croatie", pays membre de l'UE et de l'espace Schengen de libre circulation, où ils bénéficiaient vraisemblablement d'un visa de court séjour pour leur tournoi.

"Nos services prennent donc contact avec la Croatie pour organiser leur retour, ce qui n'est possible que s'ils sont majeurs", a poursuivi la secrétaire d'Etat.

Un test d'âge par scintigraphie osseuse pourrait être pratiqué.

"Ce transit de demandeurs d'asile vers différents pays européens est exactement ce qui ne va pas dans la politique d'asile européenne", a aussi commenté Mme de Moor.

Le réseau d'hébergement des demandeurs de protection internationale est actuellement saturé en Belgique, au point que l'accueil des hommes seuls a été suspendu pour privilégier celui des familles avec enfants.

Le gouvernement belge affirme depuis des mois "prendre sa part" des flux migratoires d'entrée dans l'UE, réclamant une meilleure répartition des demandeurs d'asile entre pays membres.