M. Ndong Sima avait été nommé à la tête du gouvernement de la transition jeudi par le général Brice Oligui Nguema, qui a mené le coup d'Etat du 30 août contre un Ali Bongo Ondimba à peine proclamé réélu dans une élection "frauduleuse". M. Oligui avait prêté serment lundi en tant que Président d'une période de transition dont il n'a pas fixé la durée, et au terme de laquelle il promet de "rendre le pouvoir aux civils" par des élections. L'annonce de la composition de ce gouvernement de 26 membres intervient deux jours après la désignation de M. Ndong Sima, 68 ans, qui avait déjà été Premier ministre sous la présidence de M. Bongo de 2012 à 2014, avant de d'éloigner du pouvoir qu'il accusait de mauvaise gouvernance. M. Ndong Sima avait quitté la principale plateforme de l'ex-opposition politique, Alternance 2023, qui rassemblait plusieurs cadres de l'opposition derrière un candidat commun à l'élection présidentielle, Albert Ondo Ossa. Ni ce dernier, ni d'autres personnalités importantes de la coalition, telles qu'Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), ou Paulette Missambo, de l'Union nationale (UN), ne figurent dans le gouvernement. Un ancien cadre du parti de cette dernière, Paul-Marie Gondjout, qui l'avait quitté en octobre 2022 après des différends internes, a été nommé ministre de la Justice. Selon la charte de transition, aucun membre de ce gouvernement temporaire ne pourra se présenter à la prochaine élection présidentielle, mais aucune disposition n'interdit à M. Oligui d'y participer. A noter la présence de membres de la société civile, dont Mays Mouissi, nommé ministre de l'Economie. Cet analyste économique était l'auteur d'un rapport très diffusé pendant la campagne, et intitulé "105 promesses, 13 réalisations, le bilan du second septennat d'Ali Bongo". Trois ministres de l'ancien gouvernement d'Ali Bongo conservent leur place. Camélia Ntoutoume-Leclercq est maintenue au poste de ministre de l'Education nationale. Hermann Immongault, ministre des Affaires étrangères sous l'ancien gouvernement devient ministre délégué à l'Intérieur, et Raphaël Ngazouzé, auparavant chargé de la formation professionnelle, récupère le portefeuille de la Fonction publique.
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