En Afrique de l’Ouest, des réseaux de mouvements sociaux, communautaires et de la société civile se sont unis pour défendre et promouvoir l’agroécologie paysanne aux niveaux national, régional et international. Ces réseaux regroupent les acteurs de l’agriculture, de la pêche artisanale, de l’élevage et de la foresterie. Selon eux, l’agroécologie paysanne, qui intègre des formes d’agriculture écologique, biologique et équitable, est essentielle pour préserver l’humanité et la planète. Cette approche privilégie les savoirs traditionnels et endogènes ainsi que les principes de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire, en accord avec les principes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du groupe des experts de haut niveau (HLPE) et de la déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes vivant dans les zones rurales.
Cependant, la mainmise croissante des multinationales de l’agrochimie et de l’agro-industrie ainsi que des Fonds d’Investissements sur la gouvernance des systèmes agricoles et alimentaires est un réel problème en Afrique. Selon Famara Diédhiou, représentant de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA) pour l’Afrique de l’Ouest, pour promouvoir l’agroécologie il est nécessaire de collaborer avec la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il est également important d’engager une discussion avec ces institutions qui polluent ou prennent de mauvaises décisions vis-à-vis de l’alimentation, de l’agriculture et de l’environnement afin de les avertir que les recherches pour les populations de l’Afriques de l’ouest doivent intégrer des questions d’agro écologies et de réorienter les politiques vers cette pratique.
Les réseaux pour la promotion de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest soutiennent également qu’il est essentiel de promouvoir une agriculture écologique plaçant l’humain au centre et permettant aux agriculteurs de produire de manière biologique. Les recherches scientifiques ont démontré que l’agriculture écologique permet de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire tout en préservant la santé et l’environnement. En effet, l’utilisation limitée de pesticides et d’engrais chimiques ne garantit pas la qualité des produits. L’agroécologie paysanne est largement reconnue comme une alternative viable et durable aux systèmes agricoles conventionnels, non seulement pour répondre aux enjeux écologiques, préserver la biodiversité, régénérer les sols et réduire l’impact environnemental de l’agriculture, mais aussi pour assurer une alimentation saine et de qualité pour les populations.
Mamadou Goïta, directeur exécutif de l’Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD), nous donnes des détails sur leurs résolutions pour l’agroécologie paysanne.
Des ONG paysannes et de la société civile ouest africaine, ensemble pour l'agroécologie paysanne
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