"Les actions reprennent progressivement, au cas par cas dans la région", a précisé le ministère. La France compte près de 400 militaires prépositionnés au Gabon, qui coopèrent avec les armées nationales ou de pays voisins pour des exercices ou des formations, participent à la protection des ressortissants français et se tiennent prêts à venir en renfort d'opérations. Leur activité avait été suspendue après le coup d'Etat du 30 août. "Ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l'armée gabonaise. À l'heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie", avait annoncé le 1er septembre au journal Le Figaro le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. M. Lecornu avait alors tenu à différencier le coup d'Etat au Gabon de celui du Niger du 26 juillet. "La France condamne tous les coups de force (...) Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays", avait-il souligné. Le 30 août, l'armée gabonaise a renversé Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, quelques instants après qu'il a été proclamé réélu au terme d'une élection jugée frauduleuse par les militaires et l'opposition. Un délai de deux ans avant les élections libres promises par les militaires est un "objectif raisonnable", a estimé dimanche auprès de l'AFP le Premier ministre civil de transition gabonais, Raymond Ndong Sima.
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