L'attaque perpétrée dimanche intervient en dépit d'un renforcement de la sécurité par l'armée dans l'Etat de Plateau, où quelque 300 personnes ont été tuées ces derniers mois dans des affrontements entre éleveurs semi-nomades et agriculteurs, qui ont contraint plus de 80.000 personnes à fuir leur maison. Des hommes armés ont fait irruption dans une communauté du district de Mangu, épicentre des récentes violences, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée nigériane, le capitaine Oya James. "Au moins 10 personnes ont été tuées", a-t-il précisé, ajoutant que les assaillants avaient déjà quitté les lieux quand les forces de sécurité sont arrivées sur place. Les régions du nord-ouest et du centre du Nigeria sont régulièrement le théâtre de tensions et conflits meurtriers autour de l'exploitation de la terre et des ressources en eau entre communautés d'agriculteurs et d'éleveurs, aggravés ces dernières années par la pression démographique et le changement climatique. L'enchaînement de meurtres suivis de représailles a donné naissance dans la région à une criminalité plus large avec des gangs qui mènent des expéditions ciblées dans des villages, où ils tuent des habitants par dizaines, pillent et enlèvent des personnes pour lesquelles ils réclament ensuite des rançons. En réaction, des groupes d'auto-défense armés, souvent soutenus par les autorités locales et l'armée, se sont constitués, eux-mêmes parfois accusés d'exactions. Six membres de l'un de ces groupes ont été tués dans l'attaque de dimanche, en plus de quatre victimes civiles, ont déclaré à l'AFP des membres de ce groupe. Ces exactions sont l'un des multiples défis sécuritaires auxquels est confronté le président nigérian Bola Tinubu, à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique et première économie du continent.
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