"L'espoir est là. L'espoir est toujours présent de trouver des gens en vie", a déclaré Tamer Ramadan, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui participait à un point de presse à Genève, en direct du Caire. Il s'est en revanche refusé à donner un bilan du nombre de morts, "qui ne serait ni final, ni précis". Divers bilans, très provisoires, font état d'au moins 3.800 morts, mais tous les observateurs s'accordent à dire qu'il devrait s'alourdir énormément dans les jours à venir, au fur et à mesure que les équipes de secours déblayeront les zones inondées. Le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence Martin Griffiths, qui a participé au point de presse depuis Genève, a d'ailleurs souligné qu'on ne connaissait "toujours pas l'étendue" exacte de la catastrophe humanitaire qui a dévasté l'est de la Libye. En particulier dans la ville de Derna, où des pâtés entiers de maisons ont été emportés par une muraille d'eau de sept mètres de haut dans la nuit de dimanche à lundi, quand deux barrages vétustes ont brusquement cédé après des pluies torrentielles. "Je pense que le problème pour nous en Libye est bien sûr de coordonner nos efforts avec le gouvernement, puis avec les autres autorités de l'est du pays", a déclaré M. Griffiths, ajoutant que "le niveau des besoins, le nombre de morts, sont encore inconnus". L'organisation de l'aide est rendue difficile par la situation politique chaotique du pays. La Libye est en effet plongée dans le chaos depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l'un reconnu par l'ONU basé dans la capitale Tripoli, à l'ouest, l'autre dans la région orientale touchée par les inondations. M. Griffiths a précisé qu'il a redéployé une équipe de spécialistes de la coordination de l'aide humanitaire forte d'une quinzaine de personnes du Maroc vers la Libye. Les pluies torrentielles et les inondations ont emporté une bonne partie de l'infrastructure routière - routes et ponts - rendant l'accès d'autant plus difficile. Le responsable de l'ONU a salué une proposition du maire de Derna de venir en aide aux victimes par le front de mer. "Cela fait complètement sens", a dit M. Griffiths, notamment pour apporter d'importantes quantités d'aide. Il a toutefois insisté sur le fait que la meilleure stratégie est "qu'on ne choisit pas une route d'accès plutôt qu'une autre". Il est important de poursuivre par la voie terrestre ou "trouver des gens qui ont fui Derna, vers le sud (...) et eux aussi auront besoin d'aide", a-t-il insisté.
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