Placé sous contrôle judiciaire, cet homme d'origine libérienne se voit reprocher des faits qui auraient été commis au Liberia, dans les comtés de Nimba et Bong, entre le 1er mars 1994 et courant août 1996, d'après l'une de ces sources. Cet homme né en 1965 qui vivait en France depuis plus de 20 ans et travaillait dans un bar dans l'est du pays, selon une autre de ces sources, est mis en cause pour des violences, tortures, en son nom, et possiblement en tant que complice. L'enquête a été réalisée par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). L'homme a été placé sous contrôle judiciaire contre l'avis du Parquet national antiterroriste, qui demandait son placement en détention provisoire, ont indiqué deux sources. "Les garanties de représentation de mon client et l'ancienneté des faits ont primé sur la gravité de la prévention", s'est félicitée l'avocate du mis en cause, Me Margaux Van Der Have, interrogée par l'AFP. La guerre civile au Liberia, qui a fait 250.000 morts entre 1989 et 2003, a été l'un des conflits les plus meurtriers du continent africain, avec massacres, mutilations, viols, actes de cannibalisme et recrutement forcé d'enfants soldats. Aucun procès ne s'est à ce jour tenu au Liberia sur les exactions commises dans ce pays, mais plusieurs ont eu lieu à l'étranger. Un ancien commandant rebelle, Kunti Kamara, a été condamné en novembre 2022 à Paris à la réclusion à perpétuité pour s'être rendu complice de crimes contre l'humanité. Il a annoncé son intention de faire appel.
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