RDC : rejet d'une demande de libération provisoire d'un journaliste

Infos. La justice congolaise a rejeté vendredi la demande de libération provisoire du journaliste congolais Stanis Bujakera, en détention depuis une semaine et accusé de propagation de fausses nouvelles en République démocratique du Congo, a appris l'AFP auprès de la défense.

RDC : rejet d'une demande de libération provisoire d'un journaliste

Directeur adjoint de publication du site congolais d'information Actualité.cd, M. Bujakera est accusé notamment de "faux en écriture et usage de faux", "propagation de faux bruits (fausses nouvelles)" pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de l'ancien ministre Chérubin Okende, a déclaré à l'AFP, Me Charles Mushizi. Cet article, diffusé fin août, qui n'était pas signé de Stanis Bujakera, se basait sur une note confidentielle présentée comme émanant des services de renseignements civils (ANR), note dont les autorités congolaises ont ensuite assuré qu'il s'agissait d'un faux document. Interpellé le 8 septembre à l'aéroport de Ndjili à Kinshasa, alors qu'il s'apprêtait à partir à Lubumbashi(sud-est), Stanis Bujakera, également correspondant de l'agence Reuters, a été transféré jeudi à la prison de Makala, après des jours de détention dans les cachots de la police et du parquet. "Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a pris une ordonnance confirmant la détention préventive du journaliste Bujakera pour 15 jours supplémentaires", a déclaré à l'AFP Me Mushizi. "Nous allons faire appel de cette décision dès demain (samedi)", a-t-il ajouté. Depuis l'arrestation du journaliste, plusieurs ambassades ont exprimé leurs inquiétudes, à un peu plus de trois mois des élections générales prévues le 20 décembre. Des personnalités congolaises et organisations de défense de la liberté de la presse ont multiplié protestations et demandes de libération de Stanis Bujakera. Dans un communiqué jeudi, l'Association des correspondants de la presse internationale en RDC (ACPI) a protesté contre "l'incarcération arbitraire, selon elle, de son membre Stanis Bujukera, à la prison de Makala", le plus grand centre pénitencier du pays. Selon l'ACPI, les autorités congolaises "obligent" le journaliste à " leur citer la +source+ de provenance" de la note dont elles assurent être un faux document. "Ce n'est pas une bonne nouvelle qu'un journaliste aille en prison", a déclaré jeudi soir le ministre de la Communication Patrick Muyaya, interrogé par la presse. "La liberté de la presse est une valeur cardinale à la démocratie, mais aussi une liberté qui ne donne pas un blanc-seing à la désinformation ou à l'instrumentalisation", a-t-il estimé.

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