La version officielle de cette attaque, la deuxième plus meurtrière de l'histoire du Kenya après l'attentat à la bombe contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 morts), est sujette à controverses. Les autorités ont été vivement critiquées pour leur incapacité à prévenir ce spectaculaire assaut ainsi que sur leur conduite des opérations. L'attaque lancée le 21 septembre a été déclarée terminée le 24 septembre, officiellement après que les forces de sécurité eurent combattu pendant quatre jours une quinzaine de terroristes. En réalité, il y avait quatre assaillants, la réponse des forces de sécurité s'est avérée tardive - la plupart des morts ayant succombé durant les premières heures du raid - et les forces de sécurité ont également été accusées d'avoir pillé des magasins de ce centre commercial haut de gamme. Dans un communiqué jeudi à l'occasion du dixième anniversaire, le Directoire des enquêtes criminelles (DCI) est revenu sur cette attaque, "qui a duré au moins deux jours tendus". "Le Directoire des enquêtes criminelles a tiré les leçons de ses erreurs et a depuis mis en place des mesures d'atténuation pour garantir qu'une telle attaque ne se reproduise pas", affirme-t-il dans une déclaration sur X (ex-Twitter), affirmant avoir notamment mis fin aux "procédures laxistes" d'attribution de cartes SIM qui ont permis au groupe d'organiser l'attaque sans être repérés. "L'unité de police antiterroriste de la DCI a été modernisée et une équipe tactique hautement spécialisée de lutte contre le terrorisme et de sauvetage des otages (...) créée", ajoute le DCI. Un haut responsable du ministère de l'Intérieur, en charge de la sécurité intérieure, a également estimé mardi que des progrès avaient été réalisés dans la prévention de telles attaques. "Notre objectif final est de maintenir le plus haut niveau de surveillance le long de nos frontières et des opérations de sécurité secrètes/ouvertes à travers le pays, et de neutraliser l'ennemi avant qu'il ne frappe", a déclaré Raymond Omollo dans un communiqué. "Cette approche a donné d'énormes résultats en termes de nombre d'attaques terroristes déjouées", a-t-il ajouté. Les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque, affirmant l'avoir menée en représailles à l'intervention de troupes kényanes venues soutenir le gouvernement somalien contre l'insurrection islamiste lancée en 2007. Deux ans plus tard, des combattants shebab ont attaqué l'université de Garissa, dans l'est du Kenya, tuant 148 personnes, presque uniquement des étudiants chrétiens. En 2019, une nouvelle attaque, également revendiquée par le groupe islamiste, a fait 21 morts dans le complexe hôtelier Dusit, à Nairobi. txw/sva/mm [object Object]
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