"Sandra a arrêté sa grève de la faim et de la soif cette nuit (de jeudi à vendredi) à minuit dix", a indiqué Kamel Daoudi. "J'étais prise de vertiges et je me sentais oppressée donc j'ai décidé d'arrêter, le but n'était pas de mourir", a précisé cette mère de quatre enfants, qui a recommencé à s'hydrater et à s'alimenter après avoir contacté le 15. Kamel Daoudi, qui a purgé sa peine, a été condamné en 2005 à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et déchu de sa nationalité française. Il était soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris en 2001. En 2009, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a toutefois interdit son expulsion en raison du risque de torture en Algérie. L'ex-ingénieur informaticien, qui ne peut donc être ni expulsé, ni régularisé, a été assigné à résidence depuis sa sortie de prison en 2008, successivement dans plusieurs départements différents. Il est aujourd'hui le plus ancien assigné à résidence de France. Son épouse demande son rapprochement. "Le but, c'était de montrer que si Kamel est dans une situation inextricable, sa famille l'est tout autant et ma souffrance a été reconnue", estime-t-elle, disant espérer qu'une solution sera trouvée. Son mari mène une lutte judiciaire pour améliorer sa situation. Pour l'heure, ses nombreux recours ont échoué jusqu'à présent. Le 14 septembre, la CEDH a rejeté une nouvelle requête, estimant que toutes les voies de recours de la justice française n'avaient pas été épuisées.
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