L'autocar attaqué jeudi matin transportait essentiellement des femmes qui se rendaient au marché, et il bénéficiait d'une escorte policière en raison des tensions dans le district de Pusiga, près de la zone hautement volatile de Bawku, dans la région du Nord-Est. La région de Bawku est fragilisée par un conflit entre chefferies communautaires qui dégénère souvent en violences, en plus d'être menacée par une extension des exactions jihadistes qui ensanglantent le Burkina voisin. Le chef du district de Pusiga Zubeiru Abdulai a indiqué à l'AFP que neuf personnes avaient été tuées par balles lorsque leur car est tombé dans une embuscade près d'une forêt à la frontière avec le Togo. "La police enquête à l'heure actuelle et il me serait difficile de fournir la raison de cette attaque", a-t-il ajouté. La police n'avait pas répondu dans l'immédiat aux demandes d'information. En avril, le Ghana a envoyé un millier de soldats dans la zone pour tenter de maintenir le calme. Le Ghana et ses voisins ouest-africains comme le Togo, le Bénin et la Côte d'Ivoire sont suivis de près par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux qui entendent les soutenir face aux jihadistes, lesquels ont notamment pris le contrôle de près de 40% du Burkina Faso voisin. Jusqu'à présent, le Ghana a été épargné par les violences directes imputées aux jihadistes, à l'inverse du Togo, du Bénin ou de la Côte d'Ivoire. Le retrait des troupes françaises du Mali, face à l'hostilité croissante et aux différends avec la junte au pouvoir, a recentré les Occidentaux sur l'aide aux pays du golfe de Guinée, pour éviter notamment une expansion des violences jihadistes vers le sud.
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