A l'ONU, l'Ethiopie appelle à des progrès plus rapides sur l'application de l'accord de paix

Infos. L'Ethiopie a déclaré samedi à la tribune de l'ONU vouloir une mise en oeuvre plus rapide des mesures prévues par l'accord de paix au Tigré, notamment le désarmement d'anciens rebelles.

A l'ONU, l'Ethiopie appelle à des progrès plus rapides sur l'application de l'accord de paix

Le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités de cette région du nord du pays qui étaient entrées en rébellion, ont signé en novembre 2022 un "Accord de cessation des hostilités" mettant fin à deux ans de guerre. "La mise en oeuvre de l'accord continue à progresser significativement, malgré certains délais dans l'exécution du désarmement, de la démobilisation, et du processus de réintégration", a déclaré samedi le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen lors d'un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies. "Il faut accélérer ce processus, et assurer qu'il soit mené à terme avec succès", a-t-il dit. Le TPLF, anciennement le parti hégémonique en Ethiopie, a accepté un désarmement dans le cadre de l'accord conclu à Pretoria, alors que les forces gouvernementales avançaient. Selon la mission de l'Union africaine chargée du suivi de l'accord (UA-MVCM), le TPLF a commencé son désarmement mi-janvier, en remettant des armes lourdes. Le processus s'est poursuivi, mais son ampleur reste peu claire. Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, qui fait face à de fortes critiques y compris des Etats-Unis face à un conflit ayant été le théâtre selon Washington de violations des droits humains, reste "engagé pour consolider la paix et la stabilité à travers le pays", a déclaré Demeke Mekonnen. L'accord, conclu en Afrique du Sud sous l'égide de l'Union africaine, "est une incarnation pratique de solutions africaines à des problèmes africains", a-t-il souligné. Les efforts sont compliqués par les milices de la région voisine de l'Amhara, qui contrôlent encore l'ouest du Tigré. L'accord de Pretoria prévoyait le retrait des forces étrangères, mais selon les habitants, des troupes de l'Erythrée voisine sont toujours présentes, et elles ont été accusées des pires atrocités après être intervenues contre le TPLF.

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