Aucune manifestation n'était prévue lundi matin dans la ville, où les habitants circulaient normalement. Des soldats, arme au poing, ont pris position devant l'enceinte de l'ambassade de France. Des véhicules militaires y sont également stationnés. Après un bras de fer de plusieurs semaines entre Paris et le régime militaire arrivé au pouvoir il y a deux mois par un putsch, Emmanuel Macron a annoncé dimanche le retrait des soldats français "d'ici la fin de l'année" et le départ de l'ambassadeur français Sylvain Itté "dans les prochaines heures", deux exigences des militaires au pouvoir, depuis plusieurs semaines. Aucun mouvement particulier laissant supposer un départ de M. Itté n'a été observé depuis dimanche soir autour de l'ambassade. La décision était saluée par plusieurs Nigériens interrogés dans les rues de la capitale. "Il faut que les militaires français quittent immédiatement (le pays) puisque vraiment, on n'a pas besoin d'eux", a affirmé Marzouk Doulla à l'AFP, dans le quartier populaire de Yantala, proche de l'ambassade française. "Ils disent qu'ils nous aident" mais "on n'a vu aucun changement", a-t-il ajouté, en référence à la présence de quelque 1.500 soldats français au Niger dans le cadre de la lutte antijihadiste. Un point de vue partagé par un autre habitant, Abdoulkari Hassane Maikano. "Ca fait très longtemps que la France a amené son l'armée ici au Niger mais ils n'ont pas pu éradiquer le terrorisme", déplore-t-il. Les militaires au pouvoir à Niamey, qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet, ont célébré dimanche soir "une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.