Attaque au nom de l'EI: l'islam "pas compatible" avec la France, dit le complice présumé à son procès

Infos. Mohamed Lamine Aberouz, jugé à Paris pour complicité présumée dans l'assassinat d'un couple de policiers le 13 juin 2016, au nom de l'organisation Etat islamique, a estimé mardi que l'islam n'était "pas compatible" avec la France.

Attaque au nom de l'EI: l'islam "pas compatible" avec la France, dit le complice présumé à son procès

"Les valeurs de l'islam ne sont pas compatibles avec les valeurs de la France", a affirmé Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, français d'origine marocaine. L'ami de Larossi Abballa, l'assassin de Jessica Schneider, 36 ans, agente administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, et de son compagnon Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, sous les yeux de leur fils de trois ans, a dit ne pas se reconnaitre dans "les valeurs de la République" comme "la démocratie" ou "la laïcité". "Pour moi, Français c'est ethnique", a-t-il ajouté. "Je me considère comme Arabe". "Mon identité c'est d'être un musulman d'origine arabe". "J'ai l'impression que les valeurs fonctionnent uniquement si vous rentrez dans le cadre", a-t-il encore estimé en critiquant au passage l'interdiction en France du port de l'abaya à l'école. Le couple de policiers avait été tué chez lui à l'arme blanche dans son pavillon de Magnanville, à l'ouest de Paris. Acquis à la cause du groupe Etat islamique, l'assassin du couple, Larossi Abballa, 25 ans avait été tué lors de l'assaut de policiers d'élite pour libérer l'enfant qu'il retenait en otage. Il avait avait auparavant revendiqué l'attaque au nom de l'EI sur les réseaux sociaux. Ce double assassinat, le premier de policiers qui n'étaient pas en service, avait ému le pays tout entier, traumatisé par les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 (130 morts), à Paris et dans sa banlieue, ainsi que par l'attentat contre le journal Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 dans la capitale (12 morts). Poursuivi pour complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique, association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité de séquestration en relation avec une entreprise terroriste, Mohamed Lamine Aberouz encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Mohamed Lamine Aberouz a insisté sur ses intentions pacifiques. Lundi, au premier jour de son procès il avait dénoncé "l'acte monstrueux" commis par Larossi Abballa. Depuis son arrestation, il n'a eu de cesse de proclamer son innocence. Une ex-"fiancée", Sarah Hervouët, qui purge une peine de 20 ans de réclusion pour avoir poignardé un policier en civil en septembre 2016, après une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz près de Notre-Dame de Paris, a affirmé lundi, lors d'une audition, que Mohamed Lamine Aberouz avait vainement tenté de la dissuader de passer à l'acte.

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