Denis Kazungu, âgé de 34 ans, avait plaidé coupable jeudi et été inculpé de meurtre, viol, contrefaçon, usurpation d'identité et profanation de cadavres, selon le parquet. Cette affaire bouleverse ce petit pays d'Afrique centrale. Des centaines de personnes se sont pressées au palais de justice de Kigali pour assister à l'audience de mardi, notamment des membres de la famille et des proches des victimes. Le tueur présumé avait indiqué la semaine dernière avoir tué ses victimes car elles lui "avaient transmis le sida". Il avait été arrêté au début du mois après que la police a découvert douze corps, la plupart des femmes, dans un trou creusé dans la cuisine de la maison qu'il louait dans la banlieue de Kigali, où il vivait seul. "Dans sa déclaration, M. Kazungu a admis que, bien que douze corps aient été retrouvés dans le trou, il avait en fait tué quatorze personnes et dissous (les corps) de deux de ses victimes", avait alors déclaré un procureur au tribunal. Les corps de ces deux victimes n'ont pas été retrouvés. "Kazungu n'a fait preuve d'aucun remords" même s'il a plaidé coupable, a souligné un magistrat lors de l'audience de mardi. En conséquence, "le tribunal ordonne que Kazunga soit détenu pendant 30 jours en attendant son procès", a-t-il poursuivi. Le suspect est arrivé mardi au tribunal à bord d'un fourgon pénitentiaire et a été copieusement hué par la foule lorsque deux policiers l'escortaient à l'intérieur. Une proche d'une des victimes a été extraite du tribunal après avoir crié à l'encontre du tueur en série présumé: "Kazungu, tu n'es qu'un chien. Tu as tué ma fille, sale chien". "Nous voulons simplement la justice. Ma famille mérite la justice pour l'assassinat de ma soeur", a expliqué à l'AFP Nadine Ahishakiye, la soeur d'une des victimes, Phanny Tuyizere, qui avait 27 ans. Toutes les victimes de Denis Kazungu étaient des femmes à l'exception d'un homme, dont il utilisait le nom pour traquer ses futures proies. La semaine dernière, il avait demandé la tenue des audiences à huis clos, une requête rejetée. Il avait d'abord été arrêté en juillet avant d'être libéré par manque de preuves. Puis finalement d'être de nouveau interpellé en septembre et placé en détention provisoire après la découverte des corps à son domicile. Une source policière avait alors déclaré à l'AFP qu'il avait "appris" à tuer ses victimes après avoir regardé des films sur des tueurs en série célèbres. Selon des médias rwandais, Denis Kazungu a occupé plusieurs emplois, dont professeur d'anglais.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.