Ali Karti, qui a occupé ce poste entre 2010 et 2015 dans le gouvernement d'Omar el-Béchir, dictateur renversé en 2019 par un mouvement populaire appuyé par l'armée, est actuellement le secrétaire général du Mouvement islamique. Ce parti est décrit par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken comme un "groupe islamiste à la ligne dure qui s'oppose à la transition démocratique au Soudan". M. Blinken a expliqué dans un communiqué qu'après la chute de Béchir, Ali Karti avait cherché à "saper" la transition vers un gouvernement civil. Plus récemment, il a, selon les Etats-Unis, voulu empêcher la conclusion d'un cessez-le-feu entre les deux camps qui se disputent le contrôle du pays depuis plus de cinq mois, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Depuis le début de ce conflit, le 15 avril, au moins 7.500 personnes ont été tuées, selon l'ONG Acled, et l'ONU recense plus de cinq millions de déplacés et réfugiés. Les sanctions américaines visent à "tenir pour responsable ceux qui ont sapé les tentatives de trouver une solution démocratique au Soudan", a déclaré Brian Nelson, un responsable du Trésor américain, qui ordonne les sanctions de type économique. "Nous continuerons à viser ceux qui cherchent à perpétuer ce conflit pour en tirer profit", a-t-il ajouté. Le Trésor américain a également sanctionné une société soudanaise soupçonnée de fournir aux FSR des équipements, dont des drones de fabrication russe. Le département d'Etat a par ailleurs ajouté plusieurs islamistes et anciens cadres du régime d'Omar el-Béchir à sa liste d'interdits de visas, sans en préciser leur identité.
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