L'attaque a visé un magasin de thé du quartier de Bar Bulsho, a annoncé le porte-parole de la police somalienne, Sadik Dudishe. "Toutes les victimes étaient des consommateurs de thé", a-t-il déclaré. Ce lieu est généralement fréquenté par des membres des forces de sécurité somaliennes ainsi que par des civils. La police a bouclé la zone après l'explosion, selon des témoins. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Adan Qorey, un habitant du quartier de Bar Bulsho, a expliqué que le salon de thé était souvent bondé l'après-midi et le soir, avec des clients buvant du thé et mâchant du khat, un arbuste narcotique également connu sous le nom de miraa. Cette attaque intervient au lendemain d'un attentat à la voiture piégée qui a tué cinq civils et en a blessé 12 autres près d'un marché du centre de la Somalie. Le gouvernement, soutenu par la communauté internationale, combat depuis plus de 15 ans l'insurrection des shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui dit vouloir instaurer la loi islamique dans le pays. L'attaque survient aussi quelques jours après un attentat suicide avec un camion bourré d'explosifs, samedi, dans la localité de Beledweyne (centreà, qui a fait 21 morts, des dizaines de blessés et détruit de nombreux bâtiments. Cette vague d'attaques intervient alors que le gouvernement somalien, en difficulté, admet qu'il subit "plusieurs revers importants" dans sa lutte contre les militants d'Al-Shebab. Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a pris ses fonctions en mai 2022 en promettant une "guerre totale" contre les islamistes. Des forces gouvernementales et des milices claniques locales, soutenues par la Mission de l'Union africaine de transition en Somalie (Atmis), et des frappes aériennes américaines, mènent depuis plus d'un an une offensive militaire dans le centre du pays. Un retrait total des forces de l'Atmis est prévu d'ici fin 2024 mais cet objectif est remis en cause par le gouvernement somalien, qui cherche à obtenir un délai dans le calendrier prévu de retrait, selon une lettre adressée à l'ONU consultée par l'AFP. Si les opérations militaires ont permis de "libérer des villes, des villages et des routes d'approvisionnement cruciales", les forces pro-gouvernementales ont subi fin août "plusieurs revers importants", soulignait le conseiller à la sécurité nationale dans une lettre datée du 19 septembre adressée à l'ONU. Le groupe islamiste a contrôlé la capitale jusqu'en 2011, date à laquelle il en a été chassé par les troupes de l'Union africaine, mais il détient toujours des territoires dans les campagnes.
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