"Le PPA-CI (Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire) rejette les résultats des élections locales et sénatoriales qui ont été obtenus pour l'essentiel par des manoeuvres frauduleuses", a déclaré le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, lors d'une conférence de presse à Abidjan. "La CEI (Commission électorale indépendante) est la première complice, si elle n'en est pas l'initiatrice, de la multitude des cas de fraude", a ajouté M. Katinan. Il a soulevé des irrégularités concernant notamment le matériel installé dans les bureaux de vote. Le PPA-CI a également pointé une "partialité des forces de l'ordre" qui ont "assisté passivement à la destruction du matériel électoral" dans certains bureaux et ont été "brutales avec les opposants". Quelques altercations avaient été constatées dans des bureaux de vote par des observateurs. Le PPA-CI a par ailleurs accusé le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) du président Alassane Ouattara, d'avoir "acheté le vote des électeurs". Les élections municipales et régionales ont eu lieu le 2 septembre, les sénatoriales se sont tenues le 16. Le parti au pouvoir a raflé 123 communes sur 201 et 25 régions sur 31. Le PPA-CI, grâce à une alliance dans certaines circonscriptions avec le principal parti d'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), a obtenu dix communes et une région. Seul, il a obtenu deux municipalités de plus, le reste revenant à des candidats indépendants. Aux sénatoriales, pour lesquelles votent les grands électeurs, le PPA-CI n'a remporté aucun des 64 sièges, quand le parti au pouvoir en a obtenu 56. Trente-trois autres parlementaires sont nommés par le chef de l'Etat. Deux autres sièges sont pour l'instant vides, suite à l'absence de proclamation de résultats dans une région où se sont déroulés des incidents. Suite à la radiation de Laurent Gbagbo de la liste électorale, liée à une condamnation prononcée en 2018 qui avait entraîné la déchéance de ses droits civiques, le PPA-CI a assuré vouloir faire de "l'inscription" de l'opposant sur cette liste "sa priorité absolue". M. Gbagbo n'a pas pu voter aux élections locales. "Le parti a décidé de se réorganiser" pour préparer "dès maintenant" l'élection présidentielle de 2025, a affirmé M. Katinan.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.