"Nous avons besoin de plus de soutien international, d'un meilleur accès aux personnes qui ont besoin de nous et de sécurité pour nos opérations", a déclaré la numéro deux de l'ONU au Soudan Clémentine Nkweta-Salami, résumant d'une phrase, les nombreux obstacles auxquels les organisation humanitaires doivent faire face, lors d'un point de presse à Genève.
Elle a rappelé que 19 membres d'organisations humanitaires ont été tués depuis le début du conflit mi-avril et 29 autres blessés.
Si elle ne veut pas s'avancer sur le fait de savoir s'ils ont été spécifiquement visés, la responsable onusienne rappelle que "dans de nombreux cas, nos efforts sont entravés", malgré le soin pris à indiquer "où nous serons et ce que nous ferons."
Depuis le 15 avril, les combats sanglants opposent l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Le conflit a fait 7.500 morts, selon un bilan très sous-évalué, des millions de déplacés et de réfugiés et a achevé un système de santé à genoux depuis des décennies dans l'un des pays les plus pauvres du monde.
Mais des bandes armées arabes et des criminels s'en prennent eux aussi à l'aide humanitaire, qui est parfois victime de pillages.
"Nous avons pu fournir une assistance grâce à un mécanisme transfrontalier depuis le Tchad et vers le Darfour", a expliqué Mme Nkweta-Salami.
"A la mi-septembre, près de 3.000 tonnes de fournitures humanitaires ont été livrées par 66 camions à travers six Etats.Mais nous devons être en mesure de fournir bien plus – en toute sécurité, de manière répétée et rapide", a-t-elle insisté.
La présence obligatoire de militaires pendant les chargements des camions à Port-Soudan -où l'ONU a redéployé son quartier général, les combats dans la capitale rendant le travail impossible- et les retards dans l'obtention des visas sont autant d'obstacles supplémentaires.
Elle a aussi dit son inquiétude face au choléra."Combattre une épidémie de choléra dans une zone de guerre est difficile, même dans le meilleur des cas.Avec l'escalade des combats, il peut être presque impossible à contrôler".
L'ONU enquête pour savoir si le fléau est arrivé à Khartoum et l'Etat du Kordofan-Sud.
Face à cette crise humanitaire complexe et aux dimensions gigantesques, il y a aussi le manque de fonds.
Sur les 2,6 milliards de dollars que demande l'ONU, "seulement un tiers est financé", a rappelé Mme Nkweta-Salami.
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