L'ONG Human Rights Watch a accusé ce mardi 10 octobre 2023, Kigali, d'être responsables de meurtres, passages à tabac et enlèvements d'opposants à l'étranger. L'ONG a appelé la communauté internationale à lutter contre cette "répression extraterritoriale".
Le Rwanda est dirigé depuis 2000 par Paul Kagame. Il a annoncé, il y a quelques semaines sa candidature pour un quatrième mandat en 2024. Le Front patriotique rwandais, le parti de Paul Kagame, a "répondu avec force et souvent de manière violente aux critiques, déployant une série de mesures pour lutter contre les opposants réels ou présumés", affirme HRW, qui a "documenté plus d'une dizaine de cas de meurtres, d'enlèvements et de tentatives d'enlèvement, de disparitions forcées et d'agressions physiques visant des Rwandais installés à l'étranger".
Toujours selon le communiqué : "Des Rwandais installés à l’étranger ont recours à l’autocensure, s’abstiennent de s’engager dans l’activisme politique et vivent dans la peur de voyager, d’être agressés ou de voir leurs proches pris pour cible au Rwanda."
"Les partenaires du Rwanda devraient ouvrir les yeux sur les conséquences de trois décennies d’impunité du parti au pouvoir, reconnaître cette répression de grande ampleur pour ce qu’elle est et exiger qu’elle cesse."
La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a démenti ces accusations, affirmant que HRW "continue de présenter une image déformée du Rwanda qui n'existe que dans leur imagination", et évoquant au contraire "la promotion des droits, du bien-être et de la dignité des Rwandais au cours des 29 dernières années".
Human Rights Watch qui se concentre sur des abus documentés depuis 2017, s'est entretenue dans ce dossier avec plus de 150 personnes notamment en France, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis.
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