M. Sonko "doit jouir de son statut d'électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits (qui y sont) attachés", dit la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans un courrier envoyé à la Direction générale des élections (DGE, ministère de l'Intérieur) et dont la Cena a confirmé l'authenticité.
M. Sonko a été radié des listes électorales, ce qui l'empêche en l'état de concourir à la présidentielle.Le gouvernement a essentiellement argué de la condamnation de M. Sonko par contumace dans une affaire de moeurs en juin pour justifier sa radiation.M. Sonko, emprisonné depuis fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dénonce ces affaires comme des complots visant à l'écarter de la présidentielle.
Un juge de Ziguinchor (sud) a ordonné le 12 octobre que M. Sonko, personnage central avec l'Etat d'une saga politico-judiciaire mouvementée et violente qui tient le Sénégal en haleine depuis deux ans et demi, soit rétabli sur les listes.
Le ministère de l'Intérieur a cependant refusé jusqu'alors de lui délivrer les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire au dépôt de candidature.
Le parti de M. Sonko a saisi la Cena pour lui demander d'arbitrer son différend avec la Direction générale des élections, qui délivre les formulaires de parrainages.
La Cena "invite la Direction générale des élections à prendre les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de Monsieur Ousmane Sonko et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage", dit-elle dans sa lettre.
La Cena contrôle et supervise le processus électoral, de l'inscription sur les listes jusqu'à la proclamation provisoire des résultats.Les élections sont organisées par le ministère de l'Intérieur.
Un porte-parole de la Cena a cependant reconnu auprès de l'AFP que la commission ne pouvait pas contraindre l'Intérieur.
Les avocats de M. Sonko ont par ailleurs contesté mardi le refus de lui délivrer les fiches de parrainages devant la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique (Cédéao).
La juridiction régionale a décidé de se donner jusqu'au 6 novembre pour trancher des litiges liés à cette affaire.
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